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Ancre 1

PATRIMOINE

La mairie :

C'est le 10 octobre 1857 que la commune achète pour 2 500 Francs la maison dans laquelle se tient l'actuelle mairie. Afin de réhabiliter cette habitation en un lieu public, 12 ans de travaux et 9 450 Francs sont nécessaires. Comme dans la majorité des villages de France, la mairie sert d'école et de logement à l'instituteur qui occupe aussi la fonction de secrétaire de mairie. En 1898, une partie du terrain de la mairie est vendu par la Compagnie de l'Ouest pour la construction du train (future ligne N du Transilien). En 1900, l'école surchargée et le logement de l'instituteur sont en partie transférés dans un bâtiment voisin, avant d'être totalement relocalisés à la fin des années 1970 dans le nouveau centre scolaire Pasteur. A partir de ce moment, la mairie occupe la totalité du batiment. La salle de classe est remplacée par une grande salle du conseil et la cantine laisse place au guichet d'accueil de la mairie. En décembre 2005, la mairie est complétée par une agence postale.  

Le centre médicale :

A cet emplacement se trouvait jadis une petite maison d'habitation, détruite en 1899. L'administration des PTT rachète le terrain pour y construire une très belle maison en meulière. La poste (comprenant les télégrammes et le téléphone) voit le jour à Nézel dès 1900. Après le transfert de la Poste au sein de la maire en 2005, le bâtiment a été réaménagé pour servir de cabinet médical (psychologue et infirmière au rez-de chaussée) et d'appartement privé à l'étage.

L'église :

L'église de Nézel a été construite, en tant que simple chapelle avant 1510. Ce devait être un petit édifice très simple, sans clocher. Le 29 mai 1546, après plusieurs années de négociation, les habitants du hameau de Nézel, rattaché à Epône, obtiennent l'indépendance de Nézel. Le hameau devient paroisse et la petite chapelle devient église. L'architecture du bâtiment change alors : on agrandit l'édifice, on construit un clocher (à gauche de la façade), on ajoute des vitraux et des objets consacrés. Le cimetière s'installe autour de l'église (actuel parking). L'église de Nézel n'est pas "orientée" c'est à dire ayant un chevet orienté à l'Orient (Est). Cela est certainement causé par le passage de la Grand rue, déjà existante à cette époque. Elle n'a pas non plus une forme de croix, c'est à dire une nef coupée par un transept. L'édifice mesure 27 mètres de long et 10m de large et possède un chevet en forme d'abside semi-polygonale de 5 pans. L'église fut en partie détruite par la guerre de Cent Ans (XIV-XVe siècles) et les Guerres de Religions (1562-1598). Parmi les grandes phases de rénovation que connu l'église, la plus importante est celle de 1852. A cette date, le clocher qui se trouve à gauche de la façade est reconstruit au centre. L'inventaire des biens présents dans l'église en 1905 nous apprend que l'église est richement décorée et meublée. Aujourd'hui encore, deux statues en bois de la Vierge et de Saint Jean sont classées ISMH. Les 3 vitraux du chevet datent de 1868 et ont été financés par les dons des habitants du village. Elément remarquable : la pierre tombale du curé Fouasse (1763-1836), exposée en entrant à gauche dans l'église, a été retrouvée à Montgardé. Il s'agit du premier curé et enseignant attesté à Nézel. L'église renferme aussi une magnifique collection de vêtement liturgiques, non visible au public. 

La villa Bellevue :

Construite en 1899 et 1923, cette magnifique demeure bourgeoise tient certainement son nom de Villa Bellevue en raison de sa position en surplomb de vallée, offrant une vue imprenable sur les villages de Nézel et La Falaise. Des sources non officielles supposent que le batiment servit de couvent à des religieuses, d'où la présence d'une cloche au sommet de la toiture. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, des soldats allemands réquisitionnèrent la maison. Elle fut bombardée par les Alliés. Un premier obus traversa la façade, un second frappa l'une des dépendances voisines tandis qu'un troisième tomba sur la route de Montgardé et brisa la canalisation d'eau potable qui passer par là. En 2008, la villa fut mise en vente par son propriétaire, et après maintes péripéties, la commune de Nézel décida de s'en porter acquéreur pour préserver l'édifice et son terrain. Un emprunt de 12 ans fut nécessaire à l'acquisition. Des travaux de réhabilitations furent nécessaires pour transformer cette ancienne habitation en maison des associations. En 2013, le batiment est ravagé par un incendie volontaire. De nouveaux travaux furent donc engagés et en 2018, l'inauguration de la villa se fit en présence du Président du Sénat. La villa sert désormais de Centre de Loisirs.

Le centre scolaire Pasteur :

L'idée de construire un groupe scolaire regroupant les classes élémentaires et primaires est émise dès l'année 1935. Cependant, la Seconde Guerre interrompt le projet. Il faudra attendre 1954 pour que les terrains soient achetés et que les travaux de construction commencent. En 1977, le nom de "Pasteur" est choisi pour nommer le groupe scolaire.

La micro-crèche :

Le batiment qui abrite actuellement la micro-crèche était au XXe siècle le Café et Hotel de la Gare de Nézel. Parmi tous les services proposés, il y avait le téléphone, le billard et la location d’automobiles. Situé à proximité de l'usine des Brissettes d'Aulnay et de la Porcherie de Nézel, il était majoritairement fréquenté par les ouvriers qui pouvaient y loger ou déjeuner. Après son abandon à la fin du XXe siècle, il tombe progressivement en ruine. La commune rachète alors le batiment et le rénove entièrement. Le batiment sert tour à tour de pharmacie et d'agence immobilière avant de devenir la crèche que nous connaissons aujourd'hui.

Le lavoir :

Le Nézel des XIX-XXe siècles comptaient une dizaine de lavoirs, indispensable au lavage du linge mais aussi des légumes. Il ne reste actuellement qu'un unique lavoir à Nézel. Construit en 1867 en même temps que 3 autres lavoirs de la commune, il est nommé "lavoir de la Grande Planche" en référence au pont de planches de bois qui se trouvait à proximité. Il a été probablement rénové en 1889. Ses dimensions sont de 9 mètres de long par 5 mètres de large. Il s’agit d’un lavoir à impluvium central c'est-à-dire avec une ouverture au centre de la toiture pour recevoir les eaux de pluie. Deux bassins se situent au centre du bâtiment. L’un, le bassin supérieur se remplissait avec l’eau de la source (l’un des bras déviés du ru de Montbuisson). C’était un bassin à eau claire, destiné au rinçage du linge. L’eau du bassin se déversait ensuite dans un bassin inférieur, destiné au lavage et nécessitant donc une eau moins claire. L'eau a cessé d'y couler vers 1980 et le lavoir est désormais laissé à l'abandon.

Le Grand Moulin :

Aujourd'hui transformé en habitation et locaux de la Tambouille, cet édifice était à l'origine le Grand Moulin de Nézel. Il s'agit d'un moulin banal c'est à dire appartenant au seigneur de Nézel qui l’entretient à ses frais en échange de l’utilisation obligatoire et payante des habitants du village. Bien qu'il ait majoritairement servit à moudre le grain pour faire de la farine, il servit au moins en 1478 à fouler les draps c'est à dire à battre les tissus afin de resserrer l'interstice entre les fils afin de les rendre imperméables. Au XIXe siècle, le moulin est équipé d'une machine à vapeur qui lui permet d'augmenter la production à 40 sacs de 150kg de farine par jour. Laissé à l'abandon vers 1907, le moulin est racheté en 1912 pour être utilisé dans la production de paille d'acier. Il passe ensuite aux mains de Tony Dussieux vers 1930 qui l'utilise pour la fabrication d'outillage en acier. C'est dans ce moulin que seront produit les célèbres tire-bouchons Dussieux, vendus à l'international. A la fin du XXe siècle, le moulin est à nouveau abandonné. Il perd ses roues lors d'une opération de curage de la Mauldre. Il sera finalement restauré et converti en plusieurs habitations.

La longévité du moulin n'en reste pas moins impressionnante : déja attesté en 1371, il resta en fonctionnement jusqu'au milieu du XXe siècle.

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Le Colombier :

Unique vestige du château seigneurial de Nézel, le colombier est attesté dès 1533. Véritable marque de richesse, le colombier est très pratique au Moyen-Age : les pigeons (appelées colombes) servent de moyen de communication mais sont aussi élevés pour être mangés, la viande de pigeons étant un mets fin et agréable. Leur fiente est aussi utilisée pour servir d'engrais pour les champs cultivés. Alors qu'à la Révolution française de 1789, la plupart des colombiers de France sont rarés car ils évoquent trop le souvenir de l'Ancien régime, celui de Nézel est conservé : il sert en effet de logement à un couple de fermiers car les seigneurs de Nézel habitent désormais au château de Montgardé. Aujourd'hui rénové et converti en résidence privée, le colombier mesure 8 mètres de diamètre, pour 80 centimètres d'épaisseur de mur.

Le Petit Moulin :

Construit en 1793 pendant la Révolution française, le second moulin de Nézel est plus petit et sa production de farine est très réduite par rapport au Grand Moulin. Il resta en fonctionnement jusqu'au milieu du XXe siècle. En 1950, les travaux de canalisation de la Mauldre provoquèrent le remblayage du canal et la suppression de sa roue à eau. Privé d'eau, le moulin fut réaménagé en logements sociaux dans les années 2010.

Informations issues du livre Nézel, des siècles révélés par France Bourbon, sorti en 2020.

Images d'archives issues des archives départementales des Yvelines. Cartes postales anciennes issues de la collection privée de Catherine Béchet.

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